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jeudi 14 août 2008

Bébé Noir / Brigandine : quelques scans

Ma dernière semaine de vacances m'a permis de récupérer quelques cartons dans lesquels s'entassaient quelques joyeuses parutions parmi lesquelles un petit lot de Brigandine!
Avis aux connaisseurs... Si vous reconnaissez quelques figurantes sur ces couvertures, n'hésitez pas car, en dehors de Brigitte Lahaie (ou d'un de ses 'sosies' car il y en eut), je sèche...
Je compte bien lire quelques unes de ces petites perles dans les jours qui viennent et vous en faire un rapport détaillé. Si un titre ou une des couvertures vous intrigue plus particulièrement, dites moi donc par où commencer!

mardi 20 mai 2008

Catalogue des Editions du Bébé Noir / La Brigandine

Encore une fois, voici un post dont l'idée vient de l'excellent Dr. Orlof.
J'ai déjà consacré un post à l'un des titres de la Brigandine, excellente maison d'édition du début des années 1980, mêlant pornographie libertaire, élans situationnistes et délires en tous genres. Rien que les titres de ces savoureux ouvrages donnent une idée de l'ampleur des dégâts.
Derrière un grand nombre de pseudos se cachent les francs-tireurs Jean-Pierre Bouyxou (Georges de Lorzac, Jérome Fandor, Georges Le Gloupier, Claude Razat, Elisabeth Bathory, Philarète de Bois-Madame...), Raoul Vaneigem (Julienne de Cherisy) ou le traducteur Frank Reichert (Luc Azria, Francis Carter, Gary Semple, Gilles Soledad, Luc Vaugier)*

Après quelques recherches sur les sites de ventes, j'ai collecté une belle liste (non exhaustive mais presque) des titres publiés par le Bébé Noir puis La Brigandine, classés par auteur, accompagnés de quelques scans. D'autres couvertures seront postées sur mon autre blog. Chaud devant!
* source.


Editions du Bébé Noir

D
Philippe Despare. Les Emois de Marie
Frank Dopkine. Le Loup et la Gnole
Frank Dopkine. Dégelées précoces
Frank Dopkine. Science Friction
Frank Dopkine. Des diams de petite vertu
Gilles Derais. La Peau lisse des nurses
F
Sébastien Frac. Canebière pression
Virginie Floreffe. Eros et Camés
G
Jimmy Garcia. A corps et à crime
Judith Gray. Julie la rouste
L
Anne de Launay. L’île aux délices
Nicolas Le Scanff. Cris et Suçottements

M
Natacha Muller. Les Mensonges d’une nuit d’été
Georges Moreville. Des gars, des os
Georges Moreville. Pour une poignée de taulards
N
R. Numos. L’Argent n’a pas de pudeur
Numos. La motarde de Dijon
Numos. L’abbaye ne fait pas le moine
Dominique Nangis. Satyre à conséquences
P
Dan Perrot. Un vrai temps de tous seins
R
Claude Razat. Trafics de coquine
Claude Razat. Ciné à mateurs
Claude Razat. Frankenstein, de filles en aiguilles
V
Luc Vaugier. C’est pas toujours la veuve qui porte le deuil
Luc Vaugier. Le dernier Don Juan de la nuit
Luc Vaugier. Des coups et des douleurs


Editions La Brigandine :


A
Luc Azria. Les feux de la crampe
Luc Azria. Choyez gentille
Luc Azria. L’enfilosophie dans le boudoir
Luc Azria. Le droit à la caresse
B
Elisabeth Bathory. S.O.S mes deux seins
Hurl Barbe. Les sept mercenaires
Hurl Barbe. Pompe le mousse
Philarète de Bois Madame. Science et vit
Barboura Bajoie. L’étroit petit cochon
C
Julienne de Cherisy. La Vie secrète d’Eugénie Grandet
Pierre Charmoz. Cime et châtiment
Francis Carter. L’Enfer n’est plus de saison

D
Gilles Derais. Les sept merveilles du monstre
Frank Dopkine. Des chibres et des lettres
Frank Dopkine. Crapules au vert
Frank Dopkine. Salle des Vamps
Pierre Dubois. God save the crime
E
Jacques Erial. L’étrangère étranglée
F
Jérôme Fandor. Ton corps et tatoué.
Jérôme Fandor. L’Epiée nue
Barbara Feige. Une fille à la patte
G
Sébastien Gargallo. Chaud business
Sébastien Gargallo. Groupie mains rouges
Sébastien Gargallo. Tiens voilà du Bouddha
Sébastien Gargallo. Un vice à papa
Sébastien Gargallo. Marie chantage
Sébastien Gargallo. Rien faire et les séduire
Sébastien Gargallo. Le flambeur demi sel
Sébastien Gargallo. Le Kamikaze de l’Oncle Tom
Sébastien Gargallo. Le fossile et le marteau
Eric Guez. Le Feu occulte
Eric Guez. T’as d’beaux vieux tu sais
Eric Guez. Pelottes d’hellenes
Eric Guez. Des coups plein l’aïeul
Eric Guez. Oracle O désespoir
Eric Guez. Des Mutants de Panurge
Eric Guez. Pastille d’amante
Eric Guez. Le bal des petits vits blancs
Eric Guez. La Belge au bois dormant
Eric Guez. L’Homme des tavernes
Eric Guez. Le Savant de Marseille
Eric Guez. Les maléfices à papa
Eric Guez. Le Massacre du printemps
Sébastien Gargallo. Un vice à papa
Sébastien Gargallo. Tout pour l’égoût
Frédéric Georges. Tel père tel vice

L
Georges Le Gloupier. Sévices après vamps
Georges Le Gloupier. Les accidents de l’amer
Georges de Lorzac. La Loque à terre
Georges de Lorzac. Les Clystères de Paris
Francis Lotka. Le popotin de la commère.
Francis Lotka. La rousse au petits roberts
Francis Lotka. Pour qui sonne le gland
Francis Lotka. L’odeur du bookmaker
Francis Lotka. Dérèglement de compte
Francis Lotka. Ice crime
Francis Lotka. Des hommes sans cible
Francis Lotka. Louche écossaise
M
Florent Massada. L’agent n’a pas d’odeur
Florent Massada. Tapinage artistique
Florent Massada. Une femme dans chaque pore
Florent Massada. Strip à la mode de Caen
Frank Murdoch. Sucettes à la Nice
Frank Murdoch. Tétins Et Mi-Lourds
Frank Murdoch. Transes Eros Express
Frank Murdoch. Sans tabou ni trompette
P
Jonathan Pibrac. La Garce Champêtre
Jonathan Pibrac. Le vice dans la vallée
Philippe Packart. Les torchons et les soviets
Philippe Packart. Bloody mairie
Humphrey Paucard. L’ulster à l’estomac
R
Claude Razat. Sorcellerie rémoulade.
Julie Renoir. La peau sur le revenu
Benjamin Ruppert. Loin des yeux loin du tueur
Benjamin Ruppert. Faux mage ou dessert
Benjamin Ruppert. Déclic et des claques
Benjamin Ruppert. Les potins de la comète
Benjamin Ruppert. Chaud effroi
Benjamin Rupert. Les Trois Moustiquaires
Benjamin Rupert. Sabbat, ça vient
Benjamin Rupert. Trop poulet pour être honnête
Benjamin Rupert. Lubriques à braque
Benjamin Rupert. A poil et à vapeurs
S.
Gary Semple. Les hommes préfèrent les bombes
Gary Semple. La musique adouçit les meurtres
Gilles Soledad. Dollars ou du cochon
Gilles Soledad. Langes bleus
Gilles Soledad. Interdit aux mains de 16 ans
Gilles Soledad. La Maldonne des sleepings
Gilles Soledad. Un petit salé aux Antilles
Gilles Soledad. Attouchements sans douleurs
Gilles Soledad. Fêtes de fins damnés
Gilles Soledad. En avant l’amnésique !
Carlotta Simpson. L’éducation gentiment sale
V
Jean-Louis Villiers. Embrouilles à minettes


mercredi 19 mars 2008

Un porno situationniste?

Hurl Barbe. Pompe le mousse. (Ed. La Brigandine, 1982)

Bon. Désolé pour mes lecteurs fins lettrés, adeptes des sobres couvertures Gallimard, là on passe du côté obscur de la fesse. Et ce jeu de mot pathétique n’est pas vain, non non. La Brigandine fut une EXCELLENTE maison d’édition dans les années 1980, tenue (aux dires de Bernard Joubert) par le non moins excellent Henri Veyrier. Vous en doutez ? Voici un aperçu des titres au catalogue : La Loque à terre, Les Mutants de Panurge, Le Feu occulte ou encore Le Belge au bois dormant. Tiens, j’ai perdu 3 lecteurs
Pour ceux qui tiennent le choc, sachez que nombre d’auteurs connus se cachent derrière les pseudos des auteurs du Bébé Noir (première mouture) et de la Brigandine. Enfin « connus », pas cette tronche d’ahuri de Queffelec mais des gens comme Raoul Vaneigem ou Jean-Pierre Bouyxou, des contre-cultureux et des sympatoches libertaires dont j’imagine, beaucoup sont encore à découvrir. Qui est Hurl Barbe alors ? Tout le monde se demande… J’en sais rien. Laurent Chollet mentionne ce titre dans sa bibliographie au gros volume de L’Insurrection situationniste paru chez Dagorno sans dévoiler grand-chose du vrai patronyme… « Alais Barbe (Hurl) »… ? En fouillant on découvre que d’autres livres sont signés du même auteur : Les Celtes Mercenaires (ahah) à la Brigandine ou Alice Crime chez Deleatur en 1979 (polar oulipien paraît-il…) Quoi qu’il en soit, ce cher Hurl a commis une petite perle porno situ avec Pompe le mousse (pour le plaisir je répèterais ce titre à l’infini…)

Qu’en est-il de l’histoire ? Tout commence avec deux sœurs, Alice et Juliette (foule de références car tout est intertextualité dans ce bouquin), pensionnaires pas sages de l’institut Sainte-Marguerite. Les vilaines se font des cochonneries, expérimentent diverses formes du plaisir partagé avant de se faire virer par manque de sous. Commence alors un périple purement surréaliste dans un univers parallèle qui est à la fois celui des années 70 en France, et tout autre chose. Les références abondent, et les meilleures :
« En riant de l’aventure, nous rejoignîmes le dortoir, traversant les corridors, déserts comme un songe bleu de Paul Delvaux »… Si tous les auteurs de porno connaissaient Paul Delvaux, l’attente des trains dans les gares serait moins longue…
Nos deux canailles donc, se retrouvent en liberté et croisent le chemin des agités de mai 1968, et particulièrement qui ? Les situ ! Oh il faut dire qu’ils sont bien cachés derrière les noms opaques de Raoul van Houten (ohoh), Guy Retord (ahah) et Gianfranco Spaghetti (uhuh), à savoir L’Internationale de Sisyphe (eheh). Plutôt que de parler Hegel ou Marx, Alice et Juliette s’adonnent à la liberté sexuelle la plus hétéroclite : lesbianisme, inceste, urologie…

Ah, je n’ai plus de lecteurs, tant pis je continue. Après avoir tué un flic d’un coup de pavé bien sec, elles sont recueillies par un italien, Antonio Vivace, qui tient en son domaine, le château d’Otrante (tiens donc), un harem d’adolescent(e)s. Le récit que fait cet homme charmant de sa vie mouvementée (parricide, proxénétisme, rabatteur pour le Pape) est une merveille de drôlerie rabelaisienne et surréaliste à la fois.
Poursuivant leur périple sexuel et philosophique, les deux excitées finissent par rencontrer des marins (d’où le titre, Pompe le mousse, vous ne l’aurez pas oublié, mon inexistant lecteur de fin d’article, n’est-ce pas) et Minette et Alex. Quant soudain, alors que tout voguait au poil dans le sous-marin:
« - Je ne comprends pas, tout est en ordre, mais nous perdons régulièrement de la vitesse. Je vais jeter un coup d’œil sur la réserve d’uranium.
Il revint, l’air effaré.
- La réserve est à sec ! On a volé le combustible !
Antonio, perplexe, tirailla la moustache d’Alex.
- Il faut faire une enquête ! Tout le monde à poil !
Comme nous étions déjà nus, ce fut vite fait. Antonio nous flaira comme un chien policier à la recherche de drogues ou de publications subversives.
Arrivé près de Minette, il lui écarta les jambes et ayant fourré son apendice nasal dans son beau derrière, s’exclama :
- Ca sent le 238 par ici !
Minette rougit et trembla légèrement. Antonio lui glissa un doigt dans l’anus et en retira une petite tringle qui scintilla chichement sous les néons.
- Voilà la coupable !
- Ca fait longtemps que tu te shootes à l’uranium ? lui demandais-je, intriguée.
- J’ai commencé il y'a cinq ans. Je faisais le ménage dans une centrale nucléaire »
…. ETC. Ok je m’arrête. Vous ne saurez rien de la suite, de la quête de Somebody endormi depuis 100 ans dans le Botulus et qui se découvre au réveil une gaule d’enfer centenaire, de leur arrivée en compagnie de Théière de Jardin (si !) sur l’île de Tamoé où règne une société sans hiérarchie mais où les Méleffes (activistes féminines en trois lettres, tic tac tic tac…) finissent par violer les hommes et les tuer… Vous ne saurez rien de tout ça parce que vous n’êtes sûrement déjà plus là… Lâcheurs!