Gilles Gudin de Vallerin et Gladys Bouchard. Léo Malet revient au bercail
Restons dans le polar, mais pas seulement…
J’ai découvert par hasard l’existence de ce livre sur internet, j’ai supplié ma compagne avec un regard implorant et il s’est retrouvé devant la cheminée, avec sa couverture à tomber par terre et ses 254 pages d’iconographie rare et de texte captivant.
Ce qui m’a toujours plu chez Léo Malet, plus que ses intrigues en elles-mêmes, c’est son parcours et les recoins obscurs de son univers. Peu de gens savent que le créateur de Nestor Burma vient du surréalisme, qu’il a non seulement rencontré André Breton mais qu’il a écrit et publié de la poésie surréaliste. Le grand mérite à mes yeux de ce livre publié par Actes Sud est de s’attarder sur cette histoire, de reproduire des documents que je n’avais jamais vus, sortis de l’ombre des héritages et collections pour deux expositions à Montpellier, la ville natale de Malet. On découvre ainsi que l’auteur s’est adonné au collage, grande pratique surréaliste de maîtres comme Max Ernst, Georges Hugnet ou autres. Quelques unes de ses œuvres sont ici reproduites. Aucun exemple hélas de la technique surréaliste dont il est l’inventeur, le « décollage » : pratique consistant par le décollage d’image à dévoiler la magie de la rencontre avec l’image qui se trouve dessous, tel un palimpseste visuel.
Un autre chapitre est consacré aux couvertures des romans de Malet, et à l’image qu’il s’en faisait. On y découvre un passionné de littérature populaire et de romans illustrés de collections de gare. Fasciné par les couvertures de Starace pour la série des Fantomas, il aurait souhaité que chacun de ses romans soit illustré selon son désir. Hélas, seul l’éditeur a réellement son mot à dire sur ce sujet-là. Je partage tout à fait ses goûts et préfèrerai toujours un original en piteux état avec sa couverture dessinée qu’une réédition récente ornée d’une photographie ne laissant plus aucune place à la rêverie. Nous reparlerons de mon obsession pour les polars des années 1950… d’André Héléna ou de Claude Ferny, des auteurs à découvrir !
Bref, voilà un livre qui a le mérite de toucher le collectionneur, de ravir le lecteur de polar (nombre d’anecdotes et d’éclaircissements sur l’univers, les sources d’inspiration de l’auteur etc.) et probablement de susciter la curiosité de tout un chacun.
Restons dans le polar, mais pas seulement…
J’ai découvert par hasard l’existence de ce livre sur internet, j’ai supplié ma compagne avec un regard implorant et il s’est retrouvé devant la cheminée, avec sa couverture à tomber par terre et ses 254 pages d’iconographie rare et de texte captivant.
Ce qui m’a toujours plu chez Léo Malet, plus que ses intrigues en elles-mêmes, c’est son parcours et les recoins obscurs de son univers. Peu de gens savent que le créateur de Nestor Burma vient du surréalisme, qu’il a non seulement rencontré André Breton mais qu’il a écrit et publié de la poésie surréaliste. Le grand mérite à mes yeux de ce livre publié par Actes Sud est de s’attarder sur cette histoire, de reproduire des documents que je n’avais jamais vus, sortis de l’ombre des héritages et collections pour deux expositions à Montpellier, la ville natale de Malet. On découvre ainsi que l’auteur s’est adonné au collage, grande pratique surréaliste de maîtres comme Max Ernst, Georges Hugnet ou autres. Quelques unes de ses œuvres sont ici reproduites. Aucun exemple hélas de la technique surréaliste dont il est l’inventeur, le « décollage » : pratique consistant par le décollage d’image à dévoiler la magie de la rencontre avec l’image qui se trouve dessous, tel un palimpseste visuel.
Un autre chapitre est consacré aux couvertures des romans de Malet, et à l’image qu’il s’en faisait. On y découvre un passionné de littérature populaire et de romans illustrés de collections de gare. Fasciné par les couvertures de Starace pour la série des Fantomas, il aurait souhaité que chacun de ses romans soit illustré selon son désir. Hélas, seul l’éditeur a réellement son mot à dire sur ce sujet-là. Je partage tout à fait ses goûts et préfèrerai toujours un original en piteux état avec sa couverture dessinée qu’une réédition récente ornée d’une photographie ne laissant plus aucune place à la rêverie. Nous reparlerons de mon obsession pour les polars des années 1950… d’André Héléna ou de Claude Ferny, des auteurs à découvrir !
Bref, voilà un livre qui a le mérite de toucher le collectionneur, de ravir le lecteur de polar (nombre d’anecdotes et d’éclaircissements sur l’univers, les sources d’inspiration de l’auteur etc.) et probablement de susciter la curiosité de tout un chacun.