La série noire a elle aussi ses recoins obscurs, curiosités et excentricités. Une sorte de must mauvais genre. L’une des pièces maîtresses de cet enfer est un roman de Peter Loughran intitulé Londres Express, paru en 1967 dans nos contrées. Qui en est l’auteur ? Pour certains un Irlandais dont les autres textes n’auraient pas été traduits en France, pour d’autres un Marcel Duhamel dissimulé derrière un pseudo, pratique courante dans le polar. Qu’importe après tout ! La simple lecture de cette abomination nous ravit par son noir génie et sa folie sans limites.
Ces 250 pages sont un voyage, au sens propre et défiguré, dans les méandres d’une perversion. Un homme prend le train, rejoint le navire sur lequel il est employé. La veille une soirée très alcoolisée l’a conduit dans une triste ruelle, interlope délice de la prostitution sous lampadaire blafard. Son voyage en train sera l’occasion pour lui de se remémorer cette soirée qui a mal tourné, mais aussi de nous faire vivre un bien étrange voyage. Dans son compartiment viennent en effet le déranger deux bonnes sœurs et une petite fille voyageant seule. Quelle engeance ! Son mépris de la religion fait l’objet de réflexions drôles et sans compromis. Tout à jeter, pourriture et mensonges… sauf Sainte Agnès, doux souvenir d’enfance… Quand à la jeune fille, elle l’empêche, tout comme les deux vieilles, de lire ses revues pornos, seul divertissement ayant grâce à ses yeux dans ce genre de contexte.
Drôle, noir anthracite (sombre et brillant comme le plus beau des charbons), furieusement violent, tel est cet homme au destin brisé. Les dernières pages sont une merveille à déconseiller aux âmes sensibles. Aucune morale dans ce texte sulfureux, nauséabond et malsain, seule la réalité d’un monde abject et violent, le nôtre. Bon voyage…
Ces 250 pages sont un voyage, au sens propre et défiguré, dans les méandres d’une perversion. Un homme prend le train, rejoint le navire sur lequel il est employé. La veille une soirée très alcoolisée l’a conduit dans une triste ruelle, interlope délice de la prostitution sous lampadaire blafard. Son voyage en train sera l’occasion pour lui de se remémorer cette soirée qui a mal tourné, mais aussi de nous faire vivre un bien étrange voyage. Dans son compartiment viennent en effet le déranger deux bonnes sœurs et une petite fille voyageant seule. Quelle engeance ! Son mépris de la religion fait l’objet de réflexions drôles et sans compromis. Tout à jeter, pourriture et mensonges… sauf Sainte Agnès, doux souvenir d’enfance… Quand à la jeune fille, elle l’empêche, tout comme les deux vieilles, de lire ses revues pornos, seul divertissement ayant grâce à ses yeux dans ce genre de contexte.
Drôle, noir anthracite (sombre et brillant comme le plus beau des charbons), furieusement violent, tel est cet homme au destin brisé. Les dernières pages sont une merveille à déconseiller aux âmes sensibles. Aucune morale dans ce texte sulfureux, nauséabond et malsain, seule la réalité d’un monde abject et violent, le nôtre. Bon voyage…
2 commentaires:
Ça semble un incontournable. N'en avais jamais entendu parler. Vais traquer le roman en question.
Extraordinaire roman, j'avais pris une sacrée claque en le lisant !
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