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mercredi 18 mars 2009

Elysian Fields - 8 mars 2009 Paris, La Maroquinerie

Dans toute la misère de ce début d'année, l'ange du bizarre a tout de même refait surface avec un nouvel album d'Elysian Fields (Afterlife), sublimement mélancolique, tendrement émoustillant, calinement triste, malicieusement beau. Beau comme leur concert à la Maroquinerie ce 8 mars qui m'a laissé une impression si forte que je me le refredonnais dans ma barbe pendant plusieurs jours. Faute de pouvoir partager les vidéos (lourdes lourdes), voici quelques photos de la superbe Jennifer Charles haut perchée et de ses petits amis.
Et pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, le morceau le plus touchant de leur dernier album, "Ashes in winter light", dernier morceau joué pendant le concert, faisant fondre JC en pleurs d'émotion...


samedi 29 novembre 2008

Mo'Wax

Depuis quelques jours je me replonge dans mes disques d'ados, je fais le futur vieux con qui trouve que tout était mieux avant. Et Mo'wax c'était la grosse claque vers 1995. DJ Shadow, DJ Krush, La Funk Mob, UNKLE, Money Mark (ahhh le premier Money Mark...), Dr. Octagon, As One, Liquid Liquid ressuscités... et ces pochettes signées Futura 2000 entre autres...

mardi 1 juillet 2008

Wolf Eyes cover art

Si vous n'aimez pas leur musique, vous aimerez peut-être leurs pochettes, moi j'aime tout.

mardi 24 juin 2008

John Zorn Live


Ca doit bien faire une douzaine d'années que j'écoute John Zorn, les groupes qu'il produit, les groupes qui gravitent autour de lui, et je ne l'avais jamais vu en concert. Si j'avais soudain une rentrée d'argent (plus que) conséquente, je me précipiterais sur tout son catalogue Tzadik. Bref, je crois que, malgré quelques périodes de lassitude et quelques revirements, je peux dire que, j'aime, John, Zorn.
Hier soir fut donc le grand soir, la belle rencontre. L'affiche était assez exceptionnelle à vrai dire. Et encore ce n'est que le premier concert d'une belle série que propose en ce moment la Cité de la Musique. Par manque de thune, je n'aurais vu que celui-là.
Le concert s'est déroulé en trois parties; D'abord Necrophiliac! Le trio Zorn, Fred Frith (infatigable guitariste expérimentant toutes les sonorités et tous les univers accross the border) et Mike Patton (ex Faith No More et désormais vocaliste (?) fou (!) et membre de plusieurs entités assez côtées dont Fantomâs. Dès la première note stridente du saxophone survitaminé de Zorn, ma voisine de droite (qui accompagnait son mari plus qu'elle n'assistait au concert) s'est obstrué les oreilles de deux majeurs pointus qu'elle ne décollera de ces petites cavités proprettes (je l'espère) qu'à la dernière seconde. J'étais ravi. Ma voisine de gauche, qui partage, en plus de ce concert, sa vie avec moi, s'est décidée à "ne pas lutter contre le bruit, à se laisser immerger". Au final je crois que ce boucan l'a bercée... Elle est d'ailleurs capable de se détendre et même de se relaxer en écoutant du Wolf Eyes... chose rare qui fait que je l'aime et que je ça risque de continuer. Fermons-là cet aparté qui n'intéresse strictement que moi...

Bruyant, brutal et beau fut ce jet d'adrénaline juvénile car comme les Sonic Youth qui approchent de la papitude, les musiciens "zorniens" ne cessent d'être jeunes et de transmettre un peu de leur rage d'il y a presque 30 ans. L'adéquation entre eux est également quelque chose de fascinant à observer. Ces gars-là se connaissent sur le bout des ongles. Chaque morceau, calibré et ciselé à la seconde est un défi d'interprétation tant Zorn aime jouer des brusques changements d'univers, de rythme, faisant de la rupture un étonnant moteur d'innovation et de renouvellement. On ne s'ennuie jamais!
La deuxième partie fut consacrée au trio infernal qui n'a plus rien à prouver: Painkiller! A savoir Zorn, Bill Laswell à la basse et le cinglé de batteur Mick Harris (Napalm Death, Scorn...) Ce trio-là aussi forme une entité incroyable. Chaque écart, chaque improvisation est l'occasion d'un exercice ludique entre eux, et ça se sent. Qui poussera qui vers la fausse note, vers le dernier retranchement... La basse dub de Laswell sur le flot tonitruant de la batterie grind core de Mick Harris... Le souffle furieux de Zorn sur un silence aussi profond que bref... Violence, équilibre et splendeur furent les maîtres mots de ce moment d'intensité funambulesque.
Pour finir, l'équipe au complet rejoignit la scène pour un agréable chaos organisé fait de brefs morceaux ultra violents dont le rappel qui fut si bref qu'il provoqua quelques sifflets rageurs, laissant la moitié de la salle perplexe (22 euros quand même, merde) et l'autre ravie. Je me place dans la deuxième catégorie, sans aucun doute. Putain j'ai enfin vu Johnny Zorno!

Quelques photos pas top because j'étais LOIN et que mon Canon a à moitié rendu l'âme depuis quelques mois. Pis c'était pas vraiment autorisé alors j'ai fait ce que j'ai pu. Pour les plus curieux (et les plus masos, une vidéo de 5 minutes toute floue de l'entrée sur scène de Painkiller!)

Et la vidéo c'est par

mardi 13 mai 2008

Suicide is painless - MASH




Magnifique thème de Mash repris par Keren Ann et Barði Jóhannsson pour le duo Lady & Bird...

Through early morning fog I see
visions of the things to be
the pains that are withheld for me
I realize and I can see...
[REFRAIN]:
that suicide is painless
It brings on many changes
and I can take or leave it if I please.
I try to find a way to make
all our little joys relate
without that ever-present hate
but now I know that it's too late, and...
[REFRAIN]
The game of life is hard to play
I'm gonna lose it anyway
The losing card I'll someday lay
so this is all I have to say.
[REFRAIN]
The only way to win is cheat
And lay it down before I'm beat
and to another give my seat
for that's the only painless feat.
[REFRAIN]
The sword of time will pierce our skins
It doesn't hurt when it begins
But as it works its way on in
The pain grows stronger...watch it grin, but...
[REFRAIN]
A brave man once requested me
to answer questions that are key
is it to be or not to be
and I replied 'oh why ask me?'
[REFRAIN]
'Cause suicide is painless
it brings on many changes
and I can take or leave it if I please.
...and you can do the same thing if you please.

samedi 26 avril 2008

No Wave

Je n’ai rien connu de la No Wave, né trop tard, mais ce « mouvement » musical est tout ce par quoi je jure, à l’heure où la musique me fait globalement chier, je me replonge dans ces hurlements, ces divines distorsions, ce mur de bruit et de rage juvénile. La compil No New York, pierre angulaire produite par Brian Eno dès 1978 ravit mes tympans las. Teenage Jesus & The Jerks, DNA, Mars, Contorsions, Y Pants, Suicide, Glenn Branca, Theoretical Girls et bien d’autres ont l’art d’injecter directement dans mon cerveau tout un univers décadent et disparu depuis 1980, ou qui ne survit que par l’esprit de quelques uns comme Thurston Moore de Sonic Youth, dont le livre sur la No Wave vient de paraître.

Arto Lindsay est aussi cher à mon coeur qu’Hendrix ou Billie Holiday. Lydia Lunch reste à jamais une poétesse et tout simplement une femme exceptionnelle, même si ses disques ont à mes yeux perdu de leur grace en diluant leur rage dans le romantisme très noir. James Chance, ce petit con de gueulard blanc qui singe James Brown sur des sons de guitares distordus et saturés, et qui donne encore des concerts de nos jours, pathétiques paraît-il… Quelle importance, j’avais 1 ou 2 ans quand l’esprit de la No Wave a sombré…
Voici également quelques scans tirés d’un ouvrage de Bob Nadoulek paru en 1979, pleine période No Wave. J’ignore un peu qui est ce Bob, j’ai cru comprendre qu’il était proche de l’esprit des situ ; Laurent Chollet cite ce livre dans la bibliographie de L’Insurrection situationniste.


Now listen...
Lydia Lunch "Atomic bongos"(thanks aschenputtel85)

DNA "Detached" (extrait du film Downtown 1981) (thanks happysoaps)

James Chance and The Contortions "I Can't Stand Myself" (thanks imarobot7)

mercredi 26 mars 2008

Françoise Hardy

Je ne suis pas fan jusqu'au bout des ongles mais j'ai toujours trouvé la mélancolie de cette femme sincère et touchante. Un peu de Nico, un peu de Nick Drake. Bien loin de ses divagations sur l'astrologie dont tout le monde se fout aujourd'hui...

dimanche 23 mars 2008

Source / Jean-Paul Goude

1995. Alors que j'habitais encore à la campagne bien loin de toute grande ville, j'étais fasciné par une nouvelle musique que la presse avait baptisée "trip-hop". En Angleterre, James Lavelle et son superbe label Mo'Wax (qui fera l'objet d'un post) lançait l'offensive avec Dj Krush, Dj Shadow, Money Mark (clavier des Beastie Boys), La Funk Mob, Unkle, des rééditions de Liquid Liquid (génial groupe new-yorkais du début des années 80), etc. En France, le label Source donnait cette compil formidable où l'on retrouve tous ceux qui firent la french touch de l'époque: Air, Motorbass, Dj Cam, Bazbaz, La Funk Mob...

Cette compil, que je n'ai trouvée qu'en cassette à l'époque, a profondément marqué ma perception musicale sans toute fois faire de moi un fan de musique électro. C'était juste un truc novateur à l'époque. La réécoute laisse son lot de bonne surprise et de déception. Reste cette merveilleuse pochette que l'on doit à une photo du graphiste et photographe Jean-Paul Goude, qui fit des merveilles pour de nombreuses pubs ou pour les clips de Grace Jones.

(source: cassette SourceLab et photos de pub dans la presse de l'époque, revue Vibrations)