Paris Nus

Dans la série 'nos papis avaient la classe', voici l'intégralité d'un petit fascicule non daté (années 30 ou 40 probablement) et dont aucune des photos n'est signée, à mon grand regret. On pense à Man Ray, Brassaï et bien d'autres grands noms dont les photos étaient souvent publiées dans ce genre de 'magazines', études de nus dites "pour artistes". Quoi qu'il en soit, l'absence d'information ne fait que renforcer la puissance de ces images qui, presque un siècle plus tard, nous fascinent toujours autant... Grain de peau, grain de papier, grain de folie, je vous laisse égrainer ce post du regard. 

Paris Plaisirs n°70 (1928)

La plus belle revue française de l'époque, en son numéro 70 d'avril 1928, scannée presque intégralement pour vous !

Magnifique couverture signée Walery et Georges Léonnec.

"Lucien Waléry était un photographe français (1863-1935) connu pour ses innombrables photographies de nus et de vedettes féminines du spectacle et de la danse, faites du début des années 1900 jusque vers 1920.

Plusieurs photographes ont utilisé la marque « Waléry » pour leurs photographies. Le plus ancien fut le comte Stanisław Julian Ostroróg (1830-1890), né à Mohylewo en Lithuanie. Il devint citoyen britannique en 1862, ouvrit un studio à Londres en 1883 et prit le pseudonyme « Walery » en hommage à sa femme Waleria. Après sa mort, son fils Stanislaw Julian Ignacy, comte Ostroróg (1863-1935) poursuivit le travail de son père et s'associa avec Alfred Ellis pour former « Ellis and Walery »; il est connu par ses portraits de la reine Victoria.

Le jeune comte Ostroróg est souvent confondu avec Lucien Waléry, qui vécut et travailla à Paris dans la période 1900-1930, photographiant des danseuses célèbres comme Joséphine Baker ou Mata Hari. Lucien signait ses photographies Waléry - Paris, Yrélaw, or Laryew. Certains croient qu'il ne faisait qu'un avec le jeune comte Ostroróg, qui est supposé avoir déménagé pour Paris vers 1900, mais il est plus probable que Lucien soit une personne distincte." (source)

Mlle Smolenska, des Folies Bergères (Photo de Waléry)

Haut gauche : Miss Enid Stamp Taylor, étoile de cinéma ; droite; Mlle Yobbi, des Folies Bergères. Bas gauche: Frank Sisters; droite: Miss Andrée Sayre (Photos: Abbé)

Miss Zoé Caroll et Albertina Rash, Girls du Moulin Rouge

Détail

Illustrations pour le texte 'Entre deux belles' de Marius Brubach

Waléry, encore et toujours

Paris-Plaisirs ou l'art de la composition

4 illustrations de Ch. de Lugo pour le texte 'Nausicaa' de Pierre Molé

Double page centrale, composition Paris-Plaisirs. La danseuse Tamara Karasavina

3 illustrations de H. Fournier pour le texte 'Vice redibhitoire' (sic) de Lucien Farnoux-Reynaud

les stars du Moulin Rouge par Waléry

Mlle Paulette...

Aquarelle de Ch. de Lugo

Haut gauche: Mlle Marcelle

dessins de Fabien Fabiano

Waléry

Photo: Bertin

Publicité pour d'autres merveilles en 4ème de couverture.

La subversion des images

Quelques scans du catalogue de l'exposition "La subversion des images", édité en 2009 par Les Editions du Centre Pompidou.

Claude Cahun. Autoportrait couvert de masques, ca. 1928

Claude Cahun. Sans titre 1937 (Variante de la photographie publiée par Lise Deharme, Le Coeur à Pic, Corti, 1937)

Claude Cahun. Sans titre ca 1937

Dora Maar. Le Simulateur 1936

Ghérasim Luca. Passionément, 1944

Maurice Tabard. Essai pour un film. Culte Vaudou, exposition 1937

René Magritte Le Géant, Ostende 1937 (Paul Nougé)

Charles-Etienne / Gaston Smit

Un roman plutôt rare (introuvable sur le net) qui joue sur l’ambiguïté sexuelle sans aller bien loin (la couverture en dit presque plus long que le texte, c'est dire), mal écrit par ailleurs, anecdotique. On connait plus Charles-Etienne pour son Notre-Dame de Lesbos, que je n'ai pas encore lu mais qui est soit disant d'un plus grand intérêt. A suivre...

A noter, la magnifique illustration de couverture signée Gaston Smit, déjà évoqué sur le Carrefour, qui fit preuve de son talent pour de nombreux ouvrages sadomasochistes et de flagellation. Ce texte fut réédité aux Editions Curio vers 1925. 

Pascal Pia sur Charles-Etienne : "Auteur de romans érotiques à scandale, pseudonyme d'un aimable personnage d'un dilettantisme très wildien et disciple attardé de Jean Lorrain, tenait rue Pernelle, entre les deux guerres, une petite librairie spécialisée dans la littérature grivoise et les ouvrages de flagellation". (source)

Editions Librairie des Lettres, 1922.