Bernard Valonnes. Le Dressage de la maid-esclave t.1 (Select-Bibliothèque n°63, 1930)

Voilà un texte très rare et très recherché, comme tous les titres de la mythique Select-Bibliothèque (si chère à Christophe Bier) qui se spécialisa dans la littérature fétichiste dès 1906 et ce jusqu'en 1939!

Son catalogue compte 98 titres, imprimés sur un papier très fragile et de mauvaise qualité, contrairement à d'autres publications de l'époque exploitant le même type de fantasmes (corsets, talons, domination, flagellation etc.)

Bernard Valonnes (anagramme de Roland Brévannes, qui selon C.Bier est le principal voire le seul homme à gérer la Select-Bibliothèque) livre ici un roman assez classique de domination féminine: Le Dressage de la maid-esclave, tome 1, Corsets et Chaussures, 1930.

La jeune orpheline Emily, d'origine suédoise, se retrouve livrée à elle-même aux États-Unis. D'un tempérament docile, elle se laisse vite amadouer par la richissime Miss Audley qui l'embauche en tant que camériste. Très vite, la jeune innocente s'aperçoit que sa maitresse lui demandera bien plus que faire le ménage... Malgré tout cela ne semble pas trop la gêner. Très rapidement elle signe, en échange d'une forte somme qu'elle récupèrera au bout de... 2 ans, un pacte faisant d'elle l'esclave de Miss Audley. Dès lors, son voluptueux cauchemar commence. On l'oblige à porter des corsets, des talons de plus en plus hauts à mesure que les corsets compriment de plus en fortement son corps meurtri. Les humiliations viennent au moindre désaccord, les cravaches ravagent sa chair douce et tendre, la plongeant dans un abîme de douleur et d'exquise sensations!

Je n'en dirai pas plus si ce n'est que l'intérêt du livre ne réside pas une seconde dans l'écriture de Valonnes / Brévannes, qui est pour le moins maladroite, mais dans l'accumulation de descriptions très poussées des sévices infligés, essentiellement vestimentaires. Les pieds comprimés par des chaussures à talons trop petites de deux pointures, la respiration difficile suite au port de corsets de plus en plus serrés, comprimant la taille de la pauvre Emily à un point critique, etc. etc.

Je vous laisse à présent avec les illustrations d'Esbey qui collent parfaitement à l'histoire, ce qui vous permettra de vous faire une idée plus précise de l'atmosphère trouble et sadique de ce livre !