Ben Bertie. Vous pouvez tous vous l'accrocher. Ed. Le Trotteur, 1953 (couv. de Mik)
Attention, avec Ben Bertie, on est pas dans le polarmoyant pour mauviettes, on est là pour tout péter ! Aucune finesse dans l’intrigue, dans la psychologie des personnages (la quoi ?), juste une bonne dose de violence bête et méchante saupoudrée d’argot et d’apostrophes qui vont bien (j’vais t’buter, j’suis ton homme, tu m’prends pour qui, t’vas voir…)
Un p’tit résumé pour la route : X (on va l’appeler comme ça) est un truand employé par Rick pour buter un type et une nana, et glisser une enveloppe dans la veste du mec ratatiné. Le jour venu, X se gourre de couple puis dégomme le bon, 4 morts au compteur. Par contre dans la panique, il met la lettre dans la veste du mauvais gusse… Plus tard il comprend que Rick l’a quasi-donné aux flics et se venge en le dégommant (original) ! « Et pis, merde, j’m’en fous, tout ça c’est des conneries, le premier qui m’casse les pieds, j’le bute ». C’est dit.
Sortant de là, il rencontre une jolie pépée attendrissante, barmaid au « Georgia Bar » sur les Champs Elysées… La fille, comme souvent, est plus futée qu’il ne le pense. Elle comprend qu’il est le coupable des meurtres dont parle toute la presse, mais elle ne porte pas plainte, contre X... ahah, bon…
Un p’tit résumé pour la route : X (on va l’appeler comme ça) est un truand employé par Rick pour buter un type et une nana, et glisser une enveloppe dans la veste du mec ratatiné. Le jour venu, X se gourre de couple puis dégomme le bon, 4 morts au compteur. Par contre dans la panique, il met la lettre dans la veste du mauvais gusse… Plus tard il comprend que Rick l’a quasi-donné aux flics et se venge en le dégommant (original) ! « Et pis, merde, j’m’en fous, tout ça c’est des conneries, le premier qui m’casse les pieds, j’le bute ». C’est dit.
Sortant de là, il rencontre une jolie pépée attendrissante, barmaid au « Georgia Bar » sur les Champs Elysées… La fille, comme souvent, est plus futée qu’il ne le pense. Elle comprend qu’il est le coupable des meurtres dont parle toute la presse, mais elle ne porte pas plainte, contre X... ahah, bon…
Il est temps d’inclure une scène de fesses, cher Ben Bertie ! Ca tombe bien, voilà une jolie vendeuse de vêtements peu farouche : « Ma main droite explore son ventre, ses jambes. Je relève sa jupe, je sens un triangle doux et gonflé. Elle se tourne contre moi, elle écarte un peu les jambes. Elle me veut, elle me cherche avec sa main. Et toute seule, elle me prend petit à petit d’abord, puis de plus en plus vite. Elle se rejette en arrière tendue à l’extrème. Elle geint dans la jouissance comme une chatte en rut…[…] Je sors de là vidé comme je l’ai jamais été ». Voilà, ça c’est fait. Après ces amuse-gueules, le roman prend enfin un peu de consistance.
Suit donc un passage plutôt bienvenu (p.77). Dans un terrain vague, la nuit, notre bonhomme tombe sur Franca, une apparition fantomatique assez étrange à la Jean Rollin, une fille complètement folle tenant à la main un couteau plein de sang. Il l’accompagne chez elle et découvre sa sœur jumelle ensanglantée, étendue par terre, le regard vide. Il réussit à s’enfuir de ce terrifiant taudis avec un coup de couteau dans le bras. Il se réveille à l’hôpital, d’où il s’enfuit pour rencontrer, dans un bar, un cave gay qui lui demande de lui faire découvrir Paris contre une rétribution financière (pas en nature, notre homme n’est pas de la jaquette au cas où vous en douteriez encore)… Puis, petite visite dans un cinéma érotique où les gens se frottent les coudes et d’autres parties de l’anatomie dans l’obscurité. Notre type s’enfuit discrètement, évite de peu les flics qui l’ont maintenant repéré, zone dans les terrains vagues et tombe sur un couple qui fornique.
Et là Ben Bertie soulève sa casquette et essuie la sueur qui perle sur son front de bon tacheron de romans popus, car ce polar commence vraiment à l’exciter, ses fantasmes s’expriment désormais librement. Ou alors son boss Patrick Rossart (le directeur de la collection) est venu le voir et lui a demandé de rajouter 4 doses de misogynie, de sexe violent et de crasse nauséabonde :
« j’m’avance, le revolver à la main, j’fous un coup de crosse derrière l’oreille du mec, il s’affale comme un pantin désarticulé. J’le balance, et, avant que la môme ait le temps d’y voir clair, j’suis sur elle. J’la sens ouverte, elle me prend comme elle prenait l’autre… Sale garce de femelle… Mais devant moi, deux petits yeux brillants me fixent. Le rat est là. Il reste immobile, sans un souffle » (p. 97). Bon sang, ça commence à ressembler à un roman noir, sans talent mais avec tous les ingrédients…
Puis X se case avec Lily, une femme qu’il rencontre dans un train. Pendant un an, la vie suit son cours, il oublie presque qu’il est un tueur, jusqu’à ce qu’un journal décide de reprendre l’enquête en employant un… radiesthésiste…
X rencontre alors la belle Suzanne, avec qui il s’associe. Je vous passe les cavales, le meurtre du radiesthésiste, les bastons, sauf une avec deux flics dont le duo de choc ne fait qu’une bouchée… « Il reste là, pâle et flasque, comme un étron de constipé ». La plus belle comparaison de tout le bouquin. Je crois qu’on peut rester là-dessus pour ce petit résumé….
Suit donc un passage plutôt bienvenu (p.77). Dans un terrain vague, la nuit, notre bonhomme tombe sur Franca, une apparition fantomatique assez étrange à la Jean Rollin, une fille complètement folle tenant à la main un couteau plein de sang. Il l’accompagne chez elle et découvre sa sœur jumelle ensanglantée, étendue par terre, le regard vide. Il réussit à s’enfuir de ce terrifiant taudis avec un coup de couteau dans le bras. Il se réveille à l’hôpital, d’où il s’enfuit pour rencontrer, dans un bar, un cave gay qui lui demande de lui faire découvrir Paris contre une rétribution financière (pas en nature, notre homme n’est pas de la jaquette au cas où vous en douteriez encore)… Puis, petite visite dans un cinéma érotique où les gens se frottent les coudes et d’autres parties de l’anatomie dans l’obscurité. Notre type s’enfuit discrètement, évite de peu les flics qui l’ont maintenant repéré, zone dans les terrains vagues et tombe sur un couple qui fornique.
Et là Ben Bertie soulève sa casquette et essuie la sueur qui perle sur son front de bon tacheron de romans popus, car ce polar commence vraiment à l’exciter, ses fantasmes s’expriment désormais librement. Ou alors son boss Patrick Rossart (le directeur de la collection) est venu le voir et lui a demandé de rajouter 4 doses de misogynie, de sexe violent et de crasse nauséabonde :
« j’m’avance, le revolver à la main, j’fous un coup de crosse derrière l’oreille du mec, il s’affale comme un pantin désarticulé. J’le balance, et, avant que la môme ait le temps d’y voir clair, j’suis sur elle. J’la sens ouverte, elle me prend comme elle prenait l’autre… Sale garce de femelle… Mais devant moi, deux petits yeux brillants me fixent. Le rat est là. Il reste immobile, sans un souffle » (p. 97). Bon sang, ça commence à ressembler à un roman noir, sans talent mais avec tous les ingrédients…
Puis X se case avec Lily, une femme qu’il rencontre dans un train. Pendant un an, la vie suit son cours, il oublie presque qu’il est un tueur, jusqu’à ce qu’un journal décide de reprendre l’enquête en employant un… radiesthésiste…
X rencontre alors la belle Suzanne, avec qui il s’associe. Je vous passe les cavales, le meurtre du radiesthésiste, les bastons, sauf une avec deux flics dont le duo de choc ne fait qu’une bouchée… « Il reste là, pâle et flasque, comme un étron de constipé ». La plus belle comparaison de tout le bouquin. Je crois qu’on peut rester là-dessus pour ce petit résumé….
radical !
RépondreSupprimerça a l'air presque aussi bon qu'un George Maxwell de base.
le trotteur, c'était vraiment des mecs couillus !